Michel Congost : Transmetteur du CEF

 

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Michel CONGOST est né le 12 novembre 1915, Titulaire du certificat d’études, il quitte l’école à 12ans. En octobre 1928, il est embauché aux PPT comme auxiliaire. Après avoir suivi une formation de télégraphiste avec l’espoir de servir dans la marine marchande, il s’engage le 25 mai 1935 au 8ème génie. Il est affecté à la 3ème compagnie et après 18 mois de service, il est promu sergent le 1er décembre 1937, remarqué par ses supérieurs, il est candidat pour suivre la scolarité de préparation pour devenir officier…. Nous sommes le premier octobre 1939, la guerre était déclarée depuis le 2 septembre…

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Le CBA Congost raconte...

Nous étions en guerre depuis le 2 septembre 1939. Sergent-chef comptable, j’étais gestionnaire de la compagnie télégraphique 10/81, une charge absorbante qui laissait peu de temps à la réflexion.


Notre division (10ème DI ) était en ligne dans la Ière armée face au Luxembourg, puis, à partir de janvier, entre Rhin et Moselle, en secteur d’intervalle de la ligne Maginot (IIIème armée), cette fois au contact de l’ennemi, mais dans la quiétude de “ la drôle de guerre ”.
La division était au repos dans la région de Pont-à-Mousson quand l’offensive du 10 mai à l’aube nous surprit. A partir du 17 mai, copieusement bombardés, nous étions dirigés sur la région de Reims, au sein de la VIème armée, hâtivement formée, sur le front de l’Aisne. Les combats autour de Dunkerque nous laissèrent quelques répits entre le 20 mai et le 9 juin. L’offensive reprit le lundi 10 juin au matin sur notre front où les blindés du général Guderian s’en donnèrent à cœur joie. Nous battîmes en retraite jusqu’à la Haute-Seine (Troyes), puis ce fut ensuite la débâcle jusqu’aux rives de la Méditerranée.


Le 25 juin 1940, jour de l’armistice, nous étions cantonnés sur les bords de l’étang de Thau près de Sète. Les formations de Transmissions réchappées de la bataille, étaient concentrées dans la région de Montpellier. La démobilisation des réservistes s’échelonna jusqu’au mois d’août 1940.

Après le désastre de l’invasion allemande de 1940 Le sergent-chef CONGOST fait le choix de ne pas intégrer l’armée de l’armistice, il est démobilisé le 6 août 1940, et rejoint ses parents en Afrique du nord. De retour à Paris le 28 octobre 1940, il ignore les consignes du couvre-feu et « traverse Paris » de nuit pour rejoindre Madeleine son épouse qui réside à Puteaux. Après de multiples péripéties, il parvient à quitter la zone occupée. Le 1er mars 1941, le couple est de retour à Alger. Une autre aventure va commencer…


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...En 1943, le sergent-chef CONGOST reprend du service au CEF...

Par le moyen du « bouche à oreille », j’obtiens un emploi au Cops « civil » des Douairs, sous l’égide du général WEYGAND. La commission d’armistice italienne aurait détruit les fichiers des bureaux de recrutement de l’AFN. Le Corps des Douairs, auxiliaire de la Gendarmerie, a pour mission d’inviter les personnels démobilisés en 1940 à reprendre du service par le moyen de sergents recruteurs sillonnant les souks et marchés de la Tunisie à l’Atlantique. Les maires et administrateurs mettent à la disposition de la gendarmerie et des douairs d’encadrement, stades, granges, terrains vagues. Après deux semaines d’école d’infanterie, les hommes perçoivent 20 F par jour et un livret individuel tout neuf, permettant un rappel immédiat sous les drapeaux. Les officiers et sous-officiers conservent leur statut. Je suis affecté sur les Hauts Plateaux de l’Algérois : lutte contre le marché noir, patrouilles, protection de la population, assistance médicale gratuite (AMG), un jeune médecin-lieutenant fait partie de l’équipe. Je suis muté à RIVET (25 km SE d’Alger) au début de 1942, en qualité d’adjoint du chef de détachement.


Après le débarquement allié du 8 novembre 1942, nous sommes immédiatement rappelé à l’activité et remplacé par les « Poivre et Sel » les classes 19, 20, 21. Nous rejoignons nos centres mobilisateurs. Je sui affecté à un état-major territorial dans un emploi obscur et répétitif. Deux semaines de fureur rentée et la rencontre fortuite, rue d’Isly, de mon premier Cdt de compagnie au 8ème génie le colonel x GAZIN, « Venez me voir demain au 4ème bureau de l’EMG ». Le lendemain, d’un trait de plume, je suis affecté au DCT 45.

Le 1er juillet 1943, c’est avec fierté que j’arbore «  l’écusson aux soutaches bleues sur velours noir, de l’Arme des Transmissions », avec l’espoir de rejoindre rapidement une unité opérationnelle. Je suis plus prosaïquement affecté au casernement !Après l’armistice du 25 juin 1940, la censure du temps de guerre, maintenue sous le régime de Vichy, était toujours en application après le débarquement allié. De ce fait les bobards circulaient à longueur de journée. Le radio trottoir le plus répandu : « il paraît qu’on va débarquer au Cap d’Antibes », circulait comme une traînée  de poudre. Les cargos US mouillaient dans la baie d’Alger en attendant d’accoster pour décharger véhicules, matériel et même locomotives et wagons, attiraient la curiosité des Algérois.


Le 16 août 1943 je suis affecté au corps expéditionnaire, en formation dans la région d’Oran.L’appareillage eut lieu le mercredi 17 novembre 1943 à 12 heures. Escorté par trois navires de combat, ile convoi doubla le cap Garbon à 18 heures, cap à l’Est, vers la péninsule italienne.

 

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